L’extraction des dents de sagesse consiste à enlever les troisièmes molaires du haut et du bas.
Ces dents doivent être extraites soit parce qu’elles sont en mauvaises positions et sont à l’origine de douleurs et d’inflammation, soit parce qu’elles risquent de perturber le bon alignement des dents chez l’enfant ou l’adolescent.
L’intervention se déroule sous anesthésie locale ou générale. L’extraction nécessite la réalisation d’un fraisage de l’os après ouverture de la gencive. Selon les cas, la fermeture se fait à l’aide de fils qui disparaissent en 2 à 4 semaines.
Il est souhaitable de prévoir après l’intervention 2 à 3 jours d’arrêt de travail ou de dispense scolaire.
- Le gonflement des joues (œdème) est fréquent et peut être important. Celui-ci sera diminué par une alimentation froide et l’application de vessie de glace sur les joues.
- Il est rare mais possible qu’un petit saignement persiste pendant quelques heures suivant l’intervention. Le traitement consiste à appliquer une compresse sur la zone de l’extraction et mordre sur celle-ci pendant 20 min afin que le saignement s’arrête.
- Une limitation de l’ouverture buccale est fréquente pendant quelques jours.
- La douleur au niveau des zones opérées est plus fréquente en bas qu’en haut. Elle cède souvent avec des antalgiques et disparaît en quelques jours. L’application de vessie de glace sur les joues en plus de diminuer le gonflement calmera également la douleur.
Une excellente hygiène buccale est essentielle. Les bains de bouche prescrits doivent être débutés 24 heures après la chirurgie et avec de l’eau froide.
Après chaque repas, les dents et les gencives devront être nettoyées avec une brosse ultra-souple (dite chirurgicale).
Pendant les premiers jours, l’alimentation doit être molle, tiède ou froide. Il faut éviter une nourriture chaude, très salée ou très acide.
L’alcool et le tabac sont à proscrire.
Réalisée à la demande de l’orthodontiste, la mise en place de vis ou de plaques d’ancrage dans le maxillaire et la mandibule, permet d’avoir un point de fixation solide pour les déplacements dentaires.
La mise en place des vis d’ancrages peut se faire au cabinet de chirurgie sous anesthésie locale.
La mise en place de plaque d’ancrage se fait au bloc opératoire sous anesthésie générale ou sédation.
La mise en place de l’un ou l’autre de ces moyens d’ancrages peut s’accompagner de la réalisation de corticotomies qui ont pour but d’accélérer les mouvements dentaires.
Dans tous les cas les indications sont laissées à l’appréciation de l’orthodontiste selon son plan de traitement.
La mise en place d’implants dentaires au niveau du maxillaire ou de la mandibule, nécessite la présence d’un volume osseux suffisant à sa stabilité. En cas de manque d’os, il est nécessaire de réaliser une augmentation par greffe osseuse.
Greffe autogène
On prélève l’os du patient pour le greffer à sa mâchoire.
Si la quantité d’os nécessaire n’est pas trop importante, le prélèvement peut se faire au niveau du menton ou encore sur la branche montante de la mandibule.
Si la quantité d’os à greffer est plus importante il sera possible de prélever l’os de la crête iliaque (hanche) ou l’os du crâne (calvaria).
La greffe autogène est celle qui a le moins de risque de rejet, l’os utilisé étant celui du patient.
Greffe allogène
Dans le cas d’une greffe allogène, c’est aussi de l’os humain qui est utilisé, mais il provient d’une banque d’os.
Greffe xénogène
L’os xénogénique est d’origine animale et se présente souvent sous forme de granules et il se fait remplacer graduellement par de l’os nouvellement formé. Il peut être combiné à des greffons autogènes ou allogènes pour combler des irrégularités.
L’utilisation d’os allogénique et xénogénique a l’avantage de ne laisser aucune séquelle liée au prélèvement, et est très facile d’utilisation.
L’intervention peut être réalisée sous anesthésie générale ou locale selon le volume de la zone à greffer et selon l’origine de l’os utilisé.
La zone à greffer est abordée par des incisions dans la bouche pour ne pas laisser de cicatrice extérieure. Dans certains cas le greffon osseux peut être fixé par des mini vis en titane afin d’améliorer sa stabilité.
Le risque de cette intervention est un échec de prise des greffons. Ceci arrive essentiellement lors d’une mauvaise cicatrisation de la muqueuse.
Afin de maximiser les chances de réussite il est nécessaire d’arrêter le tabac pendant la période peri opératoire et d’éviter le port de prothèse amovible pendant les 3 premières semaines.
Dans tous les cas un suivi rigoureux est nécessaire en post opératoire pour contrôler la bonne évolution clinique.
Un contrôle radiologique est réalisé à 3 mois afin de contrôler la bonne prise des greffons et permettre ainsi la mise en place des implants autour du 4ème mois post opératoire.
Les kystes des mâchoires peuvent être découverts en cas d’infection chronique, ou de manière fortuite lors d’un examen radiologique standard chez le dentiste.
Les kystes et les tumeurs des mâchoires constituent des situations fréquentes. Le pronostic dépend de la nature de la lésion et de son extension.
Il existe de nombreux types de lésions intra osseuses. Les kystes d’origine dentaire sont les plus fréquents. Cependant leur analyse post opératoire au laboratoire d’anatomopathologie est indispensable pour confirmer le diagnostic. Il existe en effet d’autres origines : tumoral, malformatif, vasculaire…
Dans la majorité des cas le traitement est chirurgical. Le geste pourra être fait sous anesthésie locale par le dentiste ou le stomatologue si le kyste est de petite taille. En cas de kyste volumineux le geste sera réalisé sous anesthésie générale, le plus souvent par un chirurgien maxillo-facial.
Ces kystes peuvent parfois être en contact étroit avec le nerf alvéolaire inférieur (responsable de la sensibilité de la lèvre et du menton). Ce sera plutôt le cas pour des kystes volumineux. Dans ce cas leur exérèse est plus délicate et doit être réalisé au bloc opératoire par un chirurgien maxillo-facial capable de suturer le nerf en cas de section.